Ouais, vraiment, des fois la vie vous réserve des surprises que vous n'auriez jamais même osé imaginer....
Asseyons-nous 2 minutes dans le fauteuil du psy pour une petite séance de Confessions Intimes.
J'ai toujours eu une relation disons chaotique avec mon père....
Depuis toute petite, on ne peut pas dire que l'affection ait caractérisé nos rapports, bien au contraire. C'était un homme dur et colérique, qui m'inspirait plutôt des sentiments de peur qu'autre chose. Sans être un monstre non plus, faut pas pousser... Juste quelqu'un qui par peur de montrer ses sentiments, m'a éduquée de loin, sans jamais de démonstration affective...
Puis est arrivé le divorce. Là, ce fut le clash total.... Il n'a jamais compris que je "l'aie quitté" et m'a très légèrement reproché à moi le départ de ma mère...
Après en avoir pris plein la gueule pendant des années, j'ai donc préféré couper les ponts définitivement et nous épargner bien des souffrances à tous les deux.
Mon frère a bien tenté de jouer les intermédiaires à plusieurs reprises, nous donnant poliment des nouvelles de l'autre. Une fois que j'étais chez lui, il m'a même incitée à rappeler mon paternel, me rassurant et me disant qu'il mettrait le holà si la discussion s'envenimait... mais la peur et surtout une énorme colère me rongeaient le sang, donc j'ai préféré ne pas tenter le coup.
Nous ne nous étions donc pas vus depuis 5 ans, jusqu'à l'enterrement de ma grand-mère. Ouais, "drôle" de circonstance pour reprendre le contact.
Me voilà donc embarquée pour un trajet d'une heure et demie, sur le siège passager de la voiture auprès du conducteur, mon père.
Seule.
Autant vous dire que ce fut l'un des trajets les plus longs de ma vie!!
Mais face à l'émotion de la journée, nous avons au moins la décence de mettre une sourdine à nos rancoeurs.
Un mal pour un bien, "grâce" à ça, nous renouons le dialogue. Ou plutôt, il parle, parle, parle, de tout et de rien, râle, oui, ça c'est sûr qu'il faudra bien plus de 5 ans pour que ça change, mais au moins, nous n'abordons pas les sujets qui fâchent.
De toute façon, c'est dans son intérêt, car si à 17 ans je fermais ma gueule et encaissais toutes les attaques, à 29, je n'ai pas l'intention de laisser passer la moindre attaque.
Nous nous revoyons à d'autres occasions, doucement, une fois ou deux en un an, les cris laissent place aux silences, c'est déjà un progrès.
Et si je n'arrive toujours pas à décrocher mon téléphone pour l'appeler, au moins, je réponds -avec toujours une appréhension quand même- quand je vois son numéro s'afficher. J'arrive même à avoir le sourire et à discuter avec légèreté. Les sujets qui fâchent restent tabou et c'est tant mieux.
Il faut dire qu'il va beaucoup mieux depuis qu'il a refait sa vie. Et je le lui souhaite très sincèrement.
Alors ce soir, quand mon téléphone sonne et après toujours un instant d'hésitation à la vue du numéro, je décroche -presque- avec plaisir.
Et là, je vous jure que la vie peut être vraiment très drôle parfois!! Voilà qu'il me demande si je peux me libérer dans les jours prochains, le jour de son anniversaire précisément, car ma présence est requise en tant que -accrochez-vous bien- témoin de son mariage!!
Lui, qui m'en a fait baver pendant des années parce que ma mère ceci, ma mère celà et tu es partie, et compagnie -ne rentrons pas dans les détails, ça ne sert à rien- lui, donc, va se remarier!
Je trouve ça tellement énorme et génial, que je ris de bon coeur et vais demander dès mercredi un jour de congés exceptionnel pour pouvoir assister à l'événement.
Vraiment, sincèrement, moi qui à cause de cette expérience ai toujours été farouchement opposée au mariage, ça me redonne espoir...
Si l'on m'avait dit il y a 10 ans qu'un jour il m'annoncerait ça, j'aurais bien ri, mais de dérision.
Aujourd'hui, je ris de bonheur, et je leur transmets tous mes veux de bonheur.
Comme quoi, s'il faut attendre 62 ans pour être heureux, il y toujours un espoir... La vie continue et les gens changent!!
PS: ça ne vous avance pas à grand chose cet article, on peut pas être drôle tous les jours, mais ça me fait un bien fou d'ércire ces lignes....
Asseyons-nous 2 minutes dans le fauteuil du psy pour une petite séance de Confessions Intimes.
J'ai toujours eu une relation disons chaotique avec mon père....
Depuis toute petite, on ne peut pas dire que l'affection ait caractérisé nos rapports, bien au contraire. C'était un homme dur et colérique, qui m'inspirait plutôt des sentiments de peur qu'autre chose. Sans être un monstre non plus, faut pas pousser... Juste quelqu'un qui par peur de montrer ses sentiments, m'a éduquée de loin, sans jamais de démonstration affective...
Puis est arrivé le divorce. Là, ce fut le clash total.... Il n'a jamais compris que je "l'aie quitté" et m'a très légèrement reproché à moi le départ de ma mère...
Après en avoir pris plein la gueule pendant des années, j'ai donc préféré couper les ponts définitivement et nous épargner bien des souffrances à tous les deux.
Mon frère a bien tenté de jouer les intermédiaires à plusieurs reprises, nous donnant poliment des nouvelles de l'autre. Une fois que j'étais chez lui, il m'a même incitée à rappeler mon paternel, me rassurant et me disant qu'il mettrait le holà si la discussion s'envenimait... mais la peur et surtout une énorme colère me rongeaient le sang, donc j'ai préféré ne pas tenter le coup.
Nous ne nous étions donc pas vus depuis 5 ans, jusqu'à l'enterrement de ma grand-mère. Ouais, "drôle" de circonstance pour reprendre le contact.
Me voilà donc embarquée pour un trajet d'une heure et demie, sur le siège passager de la voiture auprès du conducteur, mon père.
Seule.
Autant vous dire que ce fut l'un des trajets les plus longs de ma vie!!
Mais face à l'émotion de la journée, nous avons au moins la décence de mettre une sourdine à nos rancoeurs.
Un mal pour un bien, "grâce" à ça, nous renouons le dialogue. Ou plutôt, il parle, parle, parle, de tout et de rien, râle, oui, ça c'est sûr qu'il faudra bien plus de 5 ans pour que ça change, mais au moins, nous n'abordons pas les sujets qui fâchent.
De toute façon, c'est dans son intérêt, car si à 17 ans je fermais ma gueule et encaissais toutes les attaques, à 29, je n'ai pas l'intention de laisser passer la moindre attaque.
Nous nous revoyons à d'autres occasions, doucement, une fois ou deux en un an, les cris laissent place aux silences, c'est déjà un progrès.
Et si je n'arrive toujours pas à décrocher mon téléphone pour l'appeler, au moins, je réponds -avec toujours une appréhension quand même- quand je vois son numéro s'afficher. J'arrive même à avoir le sourire et à discuter avec légèreté. Les sujets qui fâchent restent tabou et c'est tant mieux.
Il faut dire qu'il va beaucoup mieux depuis qu'il a refait sa vie. Et je le lui souhaite très sincèrement.
Alors ce soir, quand mon téléphone sonne et après toujours un instant d'hésitation à la vue du numéro, je décroche -presque- avec plaisir.
Et là, je vous jure que la vie peut être vraiment très drôle parfois!! Voilà qu'il me demande si je peux me libérer dans les jours prochains, le jour de son anniversaire précisément, car ma présence est requise en tant que -accrochez-vous bien- témoin de son mariage!!
Lui, qui m'en a fait baver pendant des années parce que ma mère ceci, ma mère celà et tu es partie, et compagnie -ne rentrons pas dans les détails, ça ne sert à rien- lui, donc, va se remarier!
Je trouve ça tellement énorme et génial, que je ris de bon coeur et vais demander dès mercredi un jour de congés exceptionnel pour pouvoir assister à l'événement.
Vraiment, sincèrement, moi qui à cause de cette expérience ai toujours été farouchement opposée au mariage, ça me redonne espoir...
Si l'on m'avait dit il y a 10 ans qu'un jour il m'annoncerait ça, j'aurais bien ri, mais de dérision.
Aujourd'hui, je ris de bonheur, et je leur transmets tous mes veux de bonheur.
Comme quoi, s'il faut attendre 62 ans pour être heureux, il y toujours un espoir... La vie continue et les gens changent!!
PS: ça ne vous avance pas à grand chose cet article, on peut pas être drôle tous les jours, mais ça me fait un bien fou d'ércire ces lignes....
6 commentaires:
ah ben c'est cool ça! mes rapports avec mon père sont quasi inexistants aussi, je le vois parce qu'il habite avec ma mère mais sinon je pense que je ne le verrais pas beaucoup non plus.
Y a pas d'âge pour s'aimer.
@ Annick: mouais, c'est triste...
@ Angie: c'est sûr, et heureusement!!
Bon, c'est aussi une histoire d'impôts et d'héritage, mais au moins, maintenant, il pense à ses gosses!
he bein....
hum!...
sinon ta banniere est tellement...toi! jadore bsx vherieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Comme quoi avec le temps ...
a y est! je comprends! ça fait du bien de te voir sourire... surtout grace à ton cher papoonet!
biz ma belle!
la vie est ainsi faite, ainsi va la vie comme j'aurais dit!
Enregistrer un commentaire