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samedi 13 septembre 2008

Song Therapy

Il y a certaines chansons comme ça, qui vous rappellent une certaine période de votre vie... (clin d'oeil à U-nicks!).
Du coup, ce matin, quand je saute -un peu mollement certes après cette semaine épuisante- dans ma baignoire pour me doucher au son de Placebo, je me retrouve à faire un bond de 2 ans dans le passé, un passé pas très réjouissant malheureusement, mais je me dis que peut-être que le fait de vous raconter me permettra de mettre un peu de distance avec cette histoire...




Il me semble avoir déjà mentionné ici rapidement le fait que j'avais vécu à Nîmes pendant 4 mois -une période bien suffisante à mon goût- pour du boulot...
Attention, sortez les mouchoirs, histoire pas très agréable...

Je pense vous raconter tout ça par étapes, ce serait trop long autrement...

Je vous plante le contexte...
A une période de ma vie où je galère, encore et toujours au boulot - on m'a dit une fois que j'étais sous une mauvaise étoile dans ce domaine, peut-être est-ce vrai après tout... Je travaillais à l'époque à mi-temps depuis 20 mois dans une grande enseigne de fringues, fashion et fasciste, où j'étais considérée comme une sous-merde.
Or, je rêvais à cette époque indépendantiste de faire sécession et de me consacrer à ma carrière, que je voyais couronnée de succès sur un poste à responsabilité, quel que soit le prix à payer... j'étais en pleine période de doute par rapport à tout, à mes capacités, mon avenir, mon couple qui n'allait pas très bien...
Aussi, quand un ancien responsable me contacte pour un poste de chef de rayon dans un grand magasin, à Nîmes, à plus de 200 bornes de chez moi, petit détail comme ça en passant, je décide de pendre le risque.
Dans ma tête, c'était clair. Le poste serait effectif après 9 mois de formation, formation que je suivrais à Nîmes avant de revenir ensuite exercer chez moi, ça serait dur pendant 9 mois mais c'était pour notre bien puisqu'ensuite nous aurions eu plus moyens, Bisounours et moi pour réaliser nos projets...
Dans sa tête à lui, c'était tout aussi clair, il me soutenait mais ne m'attendrait pas un an...

Commence alors la galère.
Pendant un mois et demi, je vis à l'hôtel.
Je fais tout le tour de la région et des magasins.
Ma vie se résume à traîner mon énorme valise de quai de gare en coffre de taxi, de taxi en hall d'hôtel, d'hôtel en agence immobilière, d'agence en quai de gare, de quai de gare à chez moi, seule.

Je n'oublierai jamais la première nuit à l'hôtel, à Montpellier. Après une journée de boulot, je me retrouve seule, dans une chambre froide et impersonnelle, j'ai ouvert ma valise mais je ne l'ai pas vidée, recroquevillée au fond du lit, après un temps d'hésitation, j'ose allumer la télé. C'est ridicule mais après avoir vu le prix exorbitant de la chambre affiché sur la porte, j'ai peur que la télé soit en supplément...
Je tombe sur Toy Story, je me rappelle que je l'ai vu avec Bisounours. Et les larmes commencent à couler... Il m'appelle, justement, je suis incapable de parler...

Le lendemain midi, je mange au mc Do, je tombe en admiration devant une maman et son bébé, je pense au jour où éventuellement je fonderai une famille. Je suis incapable de dire quand ni quand je pourrai tout simplement rentrer chez moi avec mon homme, et évidemment, je refonds en larme davant mon bigmac...

Je pleurerai pendant 4 mois complets.

Vous comprenez peut-être que ça me fait du bien de coucher tout ça par écrit. je l'avais déjà fait à l'époque dans un "journal", c'est pas très beau à voir alors je ne vous l'imposerai pas.
Désolée pour ce quart d'heure mélo mais cette "thérapie" est nécessaire, je le sens.
L'histoire n'est pas finie, cependant...

8 commentaires:

Anonyme a dit…

euh dit moi ! euh! tu n'est pas en fait un ecrivain professionnel caché dans le corps de miss cellanées.
tu ecris reellement bien je me voyais à ta place !
tu es forte ! les epreuves sont pas toujours faciles

Miss cellanées a dit…

@ Mister Bitch: qui sait, peut-être ai-je raté ma vocation...quoiqu'il n'est jamais trop tard! merci beaucoup du compliment en tout cas!!

Steve Golliot-Villers a dit…

Ben c'est quoi ça ? Y a tout le monde qui pleure... Trop d'amour!

Sacrée période... pendant ce temps, je restais planté, chaque soir, devant ma boite de cassoulet monoprix (ou de saucisse lentilles monoprix)à me faire râler dessus par les chats parce que leur caisse ressemblait à une maquette de Tchernobyl... en pire.

Je retiendrais surtout que connaissant mon mamour comme je la connais, je suis toujours outré quand on lui claque une porte au nez.

Surtout chez ces crétins - dont tu ne sites pas l'enseigne donc je ne le ferais pas - qui ont investi tant d'argent à payer des nuitées d'hôtel et à te balader aux 4 coins de la région, sans penser à te fournir la formation théorique minimum ; pour ensuite te virer à cause de cette carence là... C'était vraiment des blaireaux ou plutôt des ******* . (je me comprends)

Ben on aura survécu à celle là aussi...

Miss cellanées a dit…

@ Vilounours: Whouau! Que dire? je ne pensais pas en écrivant cet article provoquer de telles réactions!
Mon petit Vilounours, moi aussi je t'adooooooooooooooore, suis toute émue moi maintenant, c'est malin!
C'est vrai que c'est à cette époque que bisounours et toi vous êtes rapprochés, nous c'est venu un peu plus tard, quand je suis rentrée, et c'est une amitié formidable!
je te souhaite d'avoir tout le bonheur que tu mérites!!!

@ Steve: le restau japonais était devenu ta cantine...
Je n'aurais jamais tenu sans ton soutien, et si on a survécu à ça, on survivra à tout! Love

Anonyme a dit…

C'est émouvant. Comme dit Etienne, faudrait peut-être penser à te reconvertir, c'est touchant l'histoire et le style accentue bien cet effet.

Anonyme a dit…

ça sert à ça aussi un blog, à raconter le bon comme le mauvais et si certaines mauvaise périodes doivent être exorcisées via le partage bloguesque moi je dis "vas-y ma fille, balance-nous tout ça te fera du bien!"

Anonyme a dit…

Quelle jolie histoire émouvante !

Miss cellanées a dit…

@ Charly: merci beaucoup, j'écris un peu comme je le sens en fait, un peu confus, "brut de décoffrage", cette histoire me touche encore c'est peut-être pour ça qu'elle vous touche...
@ Annick: bon, en route pour la suite alors!
@ MC: accroche toi, c'est pas fini!