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mercredi 27 août 2008

Le jour où un Milky Way m'a sauvé la vie...

C’est la fin des vacances scolaires, aussi, il faut que je vous raconte un de mes pires souvenirs de vacances...

J’avais exactement 8 ans et demi, très important le demi à cet âge là ! Et ma maman, ne sachant probablement pas quoi faire de moi qui tournais dans la maison comme un ours en cage pendant les vacances, avait eu la brillante idée de m’envoyer en colonie de vacances…
Il faut dire que j’adorais l’école et que pour moi, les grandes vacances se limitaient à compter les jours avant la rentrée…

Donc, elle m’envoie en camp basket.

Camp… Basket !!!
Sachant que le sport était toujours pour moi une véritable torture psychologique, en particulier les sports collectifs, puisque je me retrouvais toujours la dernière sur la touche, mes petits camarades redoutant l’éventualité d’avoir à m’intégrer dans leur équipe étant donné que ma réaction face à un ballon était plutôt de courir me cacher plutôt que d’effectuer une magnifique passe…
Or donc, je me retrouve dans un camp basket… L’angoisse absolue… « Mais il va vraiment falloir que je joue au basket ??? Oui ?? Ah… Oh merde !!!! »

Le séjour –de 3 semaines- commence par une épreuve qui me traumatisera à vie… Tous les gosses, des gamins jusqu’aux ados, nous trouvons regroupés dans un gymnase (Oh pinaise, on dirait qu’on va effectivement devoir faire du sport…) et les monos s’apprêtent à constituer les groupes selon l’âge des enfants.
8 ans? personne... Je rappelle l’importance du demi !!
8 ans et demi ? Moi… uniquement moi… Pour environ une cinquantaine de gamins…
9 ans, personne. 10 non plus et ainsi de suite jusqu’à 12 ans. Et à cet âge, la différence est énorme !!
Bref, je me retrouve donc dans une chambre avec une sombre nana de 14 ans, et le fardeau d’être la plus jeune de la colo.
C’est là que mon drame personnel commence…

Couvée par ma maman, j’en suis encore au stade où je ne sais pas régler seule l’eau de ma douche, je manque donc de m’ébouillanter ou de finir congelée tous les soirs, ma camarade de chambrée ayant décrété qu’elle n’avait pas à materner une gamine de 8 ans insignifiante…
Nous sommes autorisés à apporter une petite somme d’argent puisqu’une après-midi shopping est prévue au cours de la semaine. J’ai donc une pièce de 10 francs bien cachée dans ma valise sur laquelle je veille tel un trésor en attendant de pouvoir acheter 3 bonbons…

Déjà, un matin, quand on nous emmène à la piscine et que je ne sais pas nager, je sens bien que les vacances vont tourner au cauchemar…

Le matin suivant, alors que je suis attendue pour aller faire un tennis et que je n’ai pas de montre, je cherche par tous les moyens à savoir quelle heure il est… Je demande à ma chère colocataire, sa réponse est cinglante : « L’heure de t’acheter une montre ! » et elle se barre. J’essaie de m’adresser à quelques grands que je croise dans les couloirs… pas plus de succès. Je finis par retrouver mon groupe, en panique complète, et là je prends un savon monumental par la mono qui m’aboie dessus « Quand on dit 9h, c’est pas 10 heures !!!!!! », je n’ai jamais su quelle heure il était vraiment…

Le soir, on se réunit dans une grande salle où il y a la télé, et on regarde V, vous savez, la série où des lézards aliens bouffent des souris et font des bébés byzarres… Et il y aussi un bar, où l’on peut acheter des bonbons... et des milky way… Je rêve tous les soirs devant le pot mais je garde mes sous pour le shopping…

Je passe sur les autres sports qu’on m’imposera, et c’est étrange, plus les cours de sport se multiplient, et plus j’ai mal au ventre ou à la tête…

Le fameux jour du shopping arrive. Excitée comme une puce, enfin une activité dont je vais tirer un peu de bonheur éphémère, je fouille ma valise, retourne toutes mes fringues…mais le verdict tombe, plus de pièce... « Bah, t’as dû la perdre ! » me lance l’autre morue. Et devant son air narquois, je comprends qu’elle me l’a volée… Doute qui ne fait que se confirmer le soir, quand je vois cette pintade s’empiffrer les 15 Kg de bonbecs qu’elle a achetés, un rictus moqueur aux lèvres, sans m’en proposer un seul…
Heureusement, dans toute cette générosité environnante, j’ai réussi à me faire 3 copines de 12 ans. Je cours donc me réfugier dans leur chambre pour leur raconter ma mésaventure, quand arrivée devant leur porte entrouverte, je les entends discuter :
« Oh mais elle est chiante toujours à nous coller comme si on était ses amies…
- Ouais, elle m'énerve!!
- Ouais, mais en même temps, elle n'a que 8 ans et ne peut jouer avec personne!"
Là, je comprends tout et fonds en larmes devant leur porte.
Une seule des 3 filles, Marie, vient alors me consoler, la seule sincère au milieu de tous ces gosses si cruels… Elle me réconforte grâce à ma petite Souricette, la peluche en lambeaux qui ne me quitte plus depuis mes 1 an…

Le soir, je ferai appeler mes parents, suppliant ma mère de venir me chercher au bout d’une semaine de supplice.

Le dimanche suivant, mes parents arrivent donc et je fais des pieds et des mains pour avoir un milky way, le seul réconfort que j’aurais eu dans cet enfer sur terre… Hum… Il a le goût du bonheur, de l’amour et de la fin des souffrances et des humiliations…

Alors l’autre soir, alors que je n’ai pas le moral et que Bisounours, plein d’attentions, me ramène un paquet de Célébrations, triant les minis milky way pour me les donner vu que les grands n’existent plus dans le commerce, je me dis que quand même, j’ai de la chance !!

5 commentaires:

Anonyme a dit…

ça me rappelle mon camp de poney (que mes parents avaient payé pour me faire plaisir parce que j'adorais les chevaux), une horreur...

les milky-way n'existent plus en grand? c'est vrai? j'en mange rarement, j'avais pas remarqué...

je regarderai en passant au magasin, peut-être qu'en belgique ils existent toujours...

Vincent a dit…

Très jolie histoire... Moi, j'ai subi un affront bien pire à cinq ans, car ce n'était pas une colo mais une cure thermale collective (hmmm, ça fait rêver), avec que des gosses entre 4 et 12 ans. Mon camarade de chambrée s'appelait Vincent, comme moi, et comme c'était les vacances de Pâques, ma tante, qui était venue me rendre visite un après-midi, m'a amené un lapin en chocolat...


Ce lapin, l'autre Vincent en a bouffé la moitié en mon absence, et devant mon coup de gueule a fait croire que c'était le sien (petit mot sur l'emballage: "Pour Vincent", bravo les parents...)! Et personne n'a jamais voulu croire que c'était MON lapin!...


Cruelle jeunesse!

Anonyme a dit…

C'est trop touchant ! Que de salopes dans ce camps :/ !

Anonyme a dit…

Trop touchant ! Que de salopes dans ce camp.

Miss cellanées a dit…

@ Annick: en tout cas, j'en ai pas trouvé de grands depuis des années...

@ Vinsh: un lapin en chocolat à un gosse en cure... Bien que très gentil, je ne suis pas convaincue que ce soit la meilleure idée...;-)

@ Charly: rho! je dirais plutôt des pétasses en devenir...